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Les Culottés
17 décembre 2008

"Two lovers" vautrés dans un fauteuil de ciné

Bonjour Ami(e)s Cinéphiles, cette Semaine... j'étais partagé entre deux oeuvres "Two Lovers" de James Gray ('une nouveauté') et "Prêt-A-Porter" de Robert Altman (un Classique).....cruel Dilemme^^. 

Pour un Aspect pratique, la disponibilité en salle, je donne la primeur au Premier et prends rendez-vous avec mes chers Lecteurs dès la Semaine prochaine pour le Second.

Le Buzz est assez éno°Oorme, "Two Lovers" fait l'unanimité des Critiques. James Gray réalise peu (4 films en 14 ans) mais se révèle être un jeune prodige.

Après une part-belle aux Polars, James Gray signe ici un mélodrame. Une comédie noire, l'histoire d'un 'grand dadais', traumatisé par un échec sentimental, vivant chez ses parents et qui décide de se jeter dans l'Hudson dès la première scène du film. Un Amour de raison et une passion déraisonnable, voilà ce qu'attend Leonard (Joaquim Phoenix) après son suicide raté. Son père, qui tient un pressing et avec lequel il travaille, lui présente des amis qui veulent racheter la boutique et qui ont une fille à marier, Sandra (Vinessa Shaw), la Brune. Elle est éprise de lui, mais Leonard pense à une autre, Michelle (Gwyneth Paltrow), croisée sur son palier. C'est sa nouvelle voisine. Elle est blonde, éblouissante, insaisissable.

Cela faisait longtemps que l'amour n'avait pas été filmé avec une telle intensité dramatique, sans romantisme, sinon celui, aveugle et crépusculaire, qui frappe Leonard. Dualité entre deux Femmes, deux manières d'aimer. A l'image de cette séquence d'anthologie dans une discothèque (après celle de "La nuit nous appartient !", James Gray est l'homme qui aujourd'hui filme le mieux les scènes de Boite de Nuit) où Leonard, dans un cataclysme énergétique, se lâche et « breake » sur une piste de danse, en mesurant plus ou moins bien sa force, c'est l'immaturité et l'exaltation que Michelle réveille chez Leonard. Elle est associée au vertige et à l'altitude, Sandra apporte stabilité et protection en guise de cadeau. Avec l'amour vient aussi l'angoisse. Les flingues ne sont plus là, la peur, si.

Cette histoire d'Amour ressemble donc à s'y méprendre aux Polars de Gray. S'échapper ou mourir à petit feu, voilà le dilemme. Apparent car, au fond, Gray va plus loin. A travers le parcours tortueux de Leonard se dessine aussi un travail de deuil plus que délicat : l'acceptation de l'âge adulte et du chagrin qui va avec.

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