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Les Culottés
6 février 2009

Sous ta couette ce week end: Mr Victor Hugo... Ou Charles Berling !

Deux hommes, un bon siècle d’écart et une même lutte pour une cause identique.

Ces hommes ce sont Victor Hugo et Robert Badinter.

Le premier, en 1829, publie un réquisitoire contre la peine de mort : « Le dernier jour d’un Condamné ». Cette œuvre, au delà du sujet sensible qu’elle traite, revêt une force d’écriture supplémentaire par le biais du choix narratif du « Je ».

«  Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! »

On ne saura rien du crime commis, de l’identité de l’accusé, et ces non informations permettent au lecteur de s’identifier au personnage et à sa tragique situation.

Les différentes scènes vécues sont en partie autobiographiques, l’engagement de Hugo en sort renforcé.

Ici, tout est suggestif, et ces ultimes 24h de la vie d’un homme mettent en exergue une certaine idée de la justice, à défaut de l’humanité nécessaire dans ces cas là.

« Le dernier jour d’un Condamné » Editions Folio Classique

Et parce notre chère télévision publique a eu l’excellente idée de traiter le sujet également, mais avec un siècle et des poussières d’écart, j’en profite pour faire une transition avec les deux ouvrages de Robert Badinter, ex gardes des sceaux à qui l’on doit l’abolition de la peine de mort en 1981, après des années de lutte acharnée.

Les ouvrages sont les suivants : «  L’Exécution » (1973) qui relate les derniers instants du procès perdu de Roger Bontems, décapité en 1972, et alors défendu par un jeune avocat plein de fougue, Rober Badinter. «  L’Abolition » (2000) fera part des années de lutte, où procès après procès, Badinter va sauver les accusés les uns après les autres pour qu’en 1981, l’abolition soit enfin votée suite à l’élection de François Mitterand à la tête du pays.

France 2 en a donc tiré un téléfilm en deux parties, magistralement interprété par un Charles Berling au sommet de son art. D’après les proches de Badinter, il incarne à la perfection la transe qui saisissait l’avocat au moment de ses plaidoiries. La réalisation est sobre, et il en ressort une œuvre de qualité.

Deux sujets donc, forts, intacts, au moment où la peine de mort est encore appliquée, notamment dans les deux premières puissances mondiales.

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